Découverte du CBGV : le cannabigérovarin et son potentiel

L’intérêt pour l’utilisation médicale du cannabis a énormément augmenté ces dernières années. Les différents composants de cette plante polyvalente offrent un grand potentiel pour une multitude d’applications. L’une de ces substances, particulièrement prometteuse, est la cannabigérovarine (CBGV), qui fait partie du groupe des cannabinoïdes. Dans cet article, vous en apprendrez plus sur les propriétés et les avantages du CBGV, ses interactions avec les récepteurs du corps humain et ses effets possibles sur le système nerveux périphérique.

Qu’est-ce que le cannabigérovarin (CBGV) ?

La cannabigérovarine est un composant naturellement présent dans la plante de chanvre, dérivé du cannabichromène. Il fait partie de ce que l’on appelle les phytocannabinoïdes, c’est-à-dire des cannabinoïdes végétaux qui, d’un point de vue chimique, n’ont pas de lien direct avec la principale substance psychoactive de la plante, le delta-9-tétrahydrocannabinol (THC). Le CBGV n’a donc pas d’effet psychoactif et n’est pas au centre du débat sur la légalisation du cannabis en tant que stupéfiant.

Caractéristiques de CBGV

La cannabigérovarine se trouve principalement en faible concentration dans les plantes de cannabis et présente, dans une certaine mesure, une similitude chimique avec le cannabigérol (CBG), un autre phytocannabinoïde plus connu. Le CBGV possède toutefois des propriétés et des modes d’action propres qui le rendent particulièrement intéressant pour différentes utilisations médicales.

Interaction du CBGV avec les récepteurs de l’organisme

L’effet du CBGV sur l’organisme humain repose en grande partie sur l’interaction avec ce que l’on appelle les récepteurs cannabinoïdes. Ces récepteurs font partie du système endocannabinoïde (SEC), une partie importante du système nerveux qui peut agir sur l’équilibre de différentes fonctions physiologiques telles que la perception de la douleur, l’inflammation et les cycles du sommeil.

Interaction avec le récepteur CB1

Le récepteur CB1 est l’un des deux principaux types de récepteurs cannabinoïdes et joue un rôle majeur dans la régulation de la douleur, de l’humeur et de l’appétit. Ce récepteur est principalement présent dans le cerveau et est activé par le THC psychoactif. En revanche, le CBGV ne se lie que faiblement au récepteur CB1 et ne possède donc pas de propriétés psychoactives. Une fonction possible du CBGV en rapport avec ce récepteur pourrait être d’atténuer ou de modifier les effets d’autres cannabinoïdes.

Interaction avec le récepteur CB2

Le récepteur CB2 est le deuxième type principal de récepteurs cannabinoïdes et se trouve principalement dans les cellules immunitaires, les tissus inflammatoires et le système nerveux périphérique. Il joue un rôle dans la régulation du système immunitaire et des réactions inflammatoires. Le CBGV semble également avoir une affinité pour le récepteur CB2, ce qui souligne son importance potentielle dans le traitement des états douloureux, des inflammations et des maladies immunologiques.

Influence du CBGV sur le système nerveux périphérique

Parmi les domaines d’application les plus prometteurs du CBGV figure son potentiel de régulation du système nerveux périphérique. Plusieurs études ont montré que le CBGV peut contribuer à soulager la douleur et à réduire l’inflammation :

  • Soulagement de la douleur : l’interaction du CBGV avec les récepteurs cannabinoïdes pourrait jouer un rôle dans l’inhibition des signaux de la douleur dans le système nerveux périphérique, ce qui permettrait éventuellement de mieux soulager différents états douloureux.
  • Anti-inflammatoire : en stimulant le récepteur CB2, le CBGV peut éventuellement exercer des effets anti-inflammatoires, par exemple dans le cas de maladies auto-immunes comme la polyarthrite rhumatoïde.

Perspectives sur le potentiel thérapeutique du CBGV

Outre les champs d’application possibles dans le domaine du système nerveux périphérique, il existe d’autres aspects prometteurs en ce qui concerne le potentiel thérapeutique des CBGV. Il s’agit notamment

  • des effets antioxydants qui réduiraient le stress oxydatif et pourraient ainsi contribuer à la prévention de certaines maladies comme la maladie d’Alzheimer ou de Parkinson.
  • Le traitement de troubles neurologiques tels que l’épilepsie, le CBGV pouvant éventuellement réduire le nombre de crises.
  • Le potentiel de réduction des nausées et des vomissements chez les patients cancéreux subissant une chimiothérapie.

Même si nombre de ces approches thérapeutiques sont encore à l’étude et qu’il faut encore se prononcer définitivement sur le mode d’action et les domaines d’application du CBGV, il apparaît d’ores et déjà que ce cannabinoïde possède un grand potentiel. Avec sa polyvalence et une compréhension plus large de ses propriétés, la cannabigérovarine a sans aucun doute ce qu’il faut pour élargir notre vision du cannabis en tant que remède et ouvrir de nouvelles voies pour le traitement de différents troubles.

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